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Boris Schapira
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Choix et vocations (coup de gueule)

25 septembre 2007

J’ai choisi d’être un jeune cadre dynamique. Je gagne bien ma vie et je ne m’en plains pas. Parfois, j’ai assez peu de temps libre mais je me dis que j’accederais sûrement plus vite à la propriété et que j’aurais moins de mal à financer les évolutions de ma vie que si j’avais emprunté une autre voie.

70 % de mes proches amis ont fait un autre choix : ils ont décidé de tout faire pour entrer dans l’Education Nationale. Souvent, je les entends se plaindre de leur future condition salariale. Lorsque je leur dis de profiter de leurs temps libre, de leurs vacances, ils me répondent qu’ils n’auront pas assez d’argent pour le faire (avec un petit accent de jalousie dans la voix).

Ils ont le sentiment d’avoir eu la « vocation » pour leur métier. À ce prétexte leur condition n’est pas leur choix, mais celui de la vie, ce qui les autorise à se plaindre de tout: salaire, congés, retraite. À l’inverse, pour eux, je ne dois pas me plaindre puisque je gagne bien ma vie. Peu importe que mes horaires soient larges et très variables ou mon environnement de travail parfois stressant car inconnu ou nouveau. À leur yeux j’ai « choisi » ma vie. Après tout, si je ne suis pas content, c’est ma faute : je n’avais qu’à faire prof.

"Travailler plus, gagner plus"… à force de le dire les français ont bien compris que c’était un choix. Travailler moins et gagner moins l’est aussi, et ça il serait temps qu’une certaine population l’assume sans en déduire qu’on cherche à la bafouer.

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