Depuis quelques semaines, je me pose des questions sur l’utilisation de Facebook, des groupes, des causes et des amis.
Par exemple le profil limité : à quoi sert-il ? Moi quand je n’aime pas ou quand je ne connais pas quelqu’un je ne l’ajoute pas à mes amis, c’est tout. Bien sûr, je sais que de nombreuses personnes cultivent des habitudes opposées et ajoutent à tout va des gens avec qui ils ont vaguement une relation. Mais comment gérer au bout de quelques mois ces centaines de contacts auxquels vous ne parlez jamais ?
Pour les groupes et les causes, même combat : combien d’adhérents à la cause "Unicef" donnent vraiment à l’Unicef ? Combien postent sur la page du groupe un message d’encouragement ? Encore, s’ils avaient adhérer à une cause qui signifie quelque chose de manière explicite mais même pas… Là il s’agit juste de bon sentiment. En soi ce n’est pas si mal mais soyons lucide : ça donne à ces internautes le faux sentiment de participer à quelque chose qu’ils ne font que contempler.
Au final, j’ai souvent l’impression qu’on n’arrive pas à créer sur Facebook un vrai nouveau système relationnel comme celui qui pourrait exister entre les personnages virtuels de Second Life où les sentiments s’explicitent plus facilement. Dans Facebook on utilise encore les vieilles ficelles de l’humanité que sont l’hypocrisie ("Ouais, tout le monde est mon ami" ) et le sentimentalisme ("oh oui, je soutiens l’Unicef parce que les injustices c’est mal" ) sans oublier bien sûr l’instinct grégaire (mais là c’est quand même le cœur de la plate-forme, difficile de faire sans).