La présence de Tony Blair au Conseil National de l’UMP est fortement symptomatique des déséquilibres politiques en France :
- une droite qui se donne des moyens pour lancer des réformes (après, libre à tous d’être d’accord ou non) ;
- une gauche complètement asservie par ses propres rivalités et que même les démocrates étrangers préfèrent fuir.
D’ailleurs, les réflexions de l’opposition à l’issue du congrès étaient toutes plus aigries les unes que les autres. Chacun dénigrait la présence de l’ex-Prime Minister et se réclamait celui « qui a à cœur de le transformer » [comprendre : le Parti Socialiste] en référence à une citation de Tony Blair disant :
« Je suis un politicien de centre gauche. Aux États-Unis, je serais démocrate. Au Royaume-Uni, je suis travailliste. En France, je serais probablement… au gouvernement ! Non, je plaisante ! Je reste avec ma famille politique. Je serais au Parti socialiste, mais aux côtés de ceux qui ont à cœur de le transformer. »
Pour moi les questions importantes que cela soulève sont : Où sont les « réformateurs » du PS ? Pourquoi ce ne sont pas eux qui invitent Tony Blair à leurs congrès ? Parfois j’ai l’impression qu’on n’a plus deux partis en France mais un seul avec un choix à faire : continuer ou sanctionner. Pas d’alternative. La politique des municipales c’est « stop ou encore », « votez pour conserver ». C’est un peu la Star Ac’, sauf qu’on ne peut pas voter depuis son canapé.
On est loin de la « nouvelle politique » qu’on avait entrevu pendant les présidentielles… et le taux de participation s’en fera sentir.