Ségolène Royal s’exprime sur l’affaire Société Générale et demande que les milliards perdus soient rendus aux détenteurs de comptes. Il n’y a personne au P.S. pour l’empêcher de proférer de pareilles sottises ? Il semblerait que si, puisqu’on ne l’a plus entendue depuis. Heureusement il y a quelques bonnes plumes qui continuent à faire un travail d’investigation apportant un éclairage différent sur la situation.
Et à propos de journalisme, que pensez-vous du retrait de la publicité sur France Télévision ? Mais alors il faudra aussi arrêter d’inviter au 20h les artistes, les patrons et les politiciens qui utilisent l’antenne publique pour soigner leur image… Heureusement il reste quelques bonnes surprises comme l’excellent "Ce soir (ou jamais)" (regardable en ligne) animé par Frédéric Taddeï (et d’après ce que je lis, je ne suis pas le seul à apprécier l’émission). De quoi redorer l’image de la télévision publique.
Et à propos d’image : Carla Bruni touche 60000 euros à l’issue du procès intenté à Ryanair. Contrainte et forcée par sa nouvelle position de "première dame" de France, le top aurait finalement renoncé au magot au bénéfice des Restos du Cœur. Un bon moyen d’être sûr de faire partie de la prochaine troupe de chanteur des Enfoirés et ainsi assurer la promotion de son premier album en temps que citoyenne française, échappant ainsi aux 4 ans d’attente normalement imposés par une loi promulguée en 2004 par… Nicolas Sarkozy. Comme quoi l’immigration choisie marche finalement assez bien : tout dépend de qui choisit.
Pendant ce temps, Christine Lagarde remet son rapport sur l’affaire Société Générale. Je veux bien qu’elle ait fait ses études il y a un certain temps, mais il est un peu dommage de retrouver d’aussi mauvaises pratiques à un aussi haut niveau de responsabilité. Je parle bien sûr de certains copiés-collés purs et durs à partir du rapport Société Générale… Je n’insisterais pas sur ce que je pense de l’affaire (étant moi-même prestataire pour la banque d’investissement rouge et noire), mais c’est cette banalisation du travail bâclé qui m’exaspère. Tout ça pour quoi ? Pour aller vite et désigner les coupables avant que la justice n’ait fait son travail et surtout, que l’opinion publique ne réagissent par un vote sanction aux municipales.
Loin de ces conflits internes, l’Elysée s’est surtout fait entendre ces derniers jours sur le terrain international en promettant de "faire son devoir au Tchad". Tout le monde s’est quand même demandé de quel devoir il s’agissait, mais on a finalement compris : promettre un hypothétique soutien en échange de la grâce des prisonniers de l’Arche de Zoé. Un joli coup diplomatique que l’on doit encore une fois, non pas à nos ministres et délégués, mais à la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy. Comme disait un de mes collègues hier midi : "Nicolas Sarkozy a son gouvernement, le seul problème est qu’il n’est pas composé des ministres".
D’ailleurs, le manque de cohésion affichée de l’Elysée et de Matignon commence à faire des victimes avec en tête le rapport Attali. C’est le tristre constat que l’on peut faire après le recul du gouvernement devant la seconde grève généralisée des taxis parisiens. Cela confirme ce que le français moyen avait déjà bien compris : le blocage total est la méthode de grève la plus efficace. Et après, on s’étonne qu’il soit utilisé par quasiment tous les employés du secteur public deux fois par an.