A la fin de la seconde guerre mondiale, la France a subi deux phénomènes parallèles : la reprise en main des activités économiques du pays par l’État (nationalisation, fonctionnarisme) et une très forte croissance, plutôt mécanique en raison des terribles épisodes traversés précédemment.
Les Français ont profondément ancré dans leurs esprits cette période et associent depuis croissance et dirigisme. Ils placent leur argent sur des comptes garantis par l’État, en attendant patiemment de toucher la retraite issue du système de répartition en s’insurgeant des bénéfices des grosses entreprises dont ils ne profitent pas puisqu’ils n’en sont pas actionnaires…
… tout en refusant d’investir leur temps ou leur argent pour les soutenir et en continuant à mépriser les patrons qui les emploient.