Je tiens à féliciter personnellement le sous-ensemble de la classe politique française qui s’opposait à l’annulation de mariage. Grâce à ces courageux hommes et femmes, la mariée (peut-on encore l’appeler ainsi ?) va subir les joies d’un second procès qui démarrera certainement en septembre (l’été n’étant pas propice à l’actualité, autant garder le meilleur pour la rentrée).
Dans ce second procès, le parquet tentera de prouver que la non-virginité n’est pas une raison suffisante pour annuler un mariage, déplaçant ainsi le débat d’un problème de confiance entre époux à un problème de fesse et de religion. L’ex-mariée s’est déclarée indignée, instrumentalisée, mais elle n’y pourra rien : journalistes, politiques et associations ont décidé de se servir d’elle pour vendre, faire voter et rallier à leur cause.
L’argument récurrent est le même qu’en tout combat politique : ceux qui défendent cette annulation sont présentés comme d’incorrigibles conservateurs dont les courants de pensée sont soit teintés d’Islam, soit dépassés par l’époque. Les mots utilisés sont violents, empruntant même librement à un vocabulaire religieux qui n’a rien à y faire.
J’ai tendance à penser, à l’opposé de cette conception, que le progressisme n’est pas dans le détournement politique d’un malheur humain, mais plutôt dans la préservation des individus par le droit, ce qui a déjà été fait et qui, je l’espère, sera fait à nouveau s’il s’avère que l’appel est recevable.