L’iPhone est un superbe objet et un excellent outil quand on en a besoin, qu’on sait s’en servir et qu’on se rend compte de ce qu’il coûte (achat, abonnement, consommation…). Quand on ne remplit aucune des conditions ci-dessus, c’est surtout un très bon moyen de passer pour un imbécile heureux… Transcription d’un dialogue entendu à la supérette de Boulogne :
- Tu vois, depuis que j’ai acheté un iPhone, je peux faire beaucoup plus de choses ! Regarde ce jeu, il est excellent. C’est du bowling, tu vois. Tu appuies là, tu simules le mouvement avec l’iPhone et hop, ça part !
- Ah c’est comme la Wii en fait.
- Non, c’est mieux, tu peux jouer n’importe où !
- Enfin, tu dois quand même avoir l’air bête dans le métro…
- Ah oui, mais moi j’y joue surtout à la maison… Et regarde ça : j’ai Le Monde tous les jours sur mon téléphone. Et je peux tourner les pages !
- Et c’est gratuit ?
- Ouais, complètement. Tous les jours, tout une base de donnée de lignes du Monde est chargée sur mon téléphone « comme ça », sans que je fasse rien ! Et après, avec mon doigt, je peux tourner les pages : Science, Économie, Société..
- Oui, ça a l’air bien. Mais tu le lis, Le Monde ?
- Non, enfin oui, mais j’ai pas trop le temps alors… Mais tu imagines que je pourrais lire la « Critique de la raison pure » de Kant sur ça ?
- Ah ouais, quand même…
- Ouais, tout Emmanuel Kant là-dedans ! Même plus besoin de livre de chevet, j’aurais un iPhone de chevet à la place !
- Tu lis Kant au lit ?
- Non, je l’ai lu au lycée… Je crois. Et puis je ne lis jamais au lit, ça m’ennuie.