Le projet de loi « Création et Internet » ou « HADOPI » sera bientôt examiné à l’Assemblée nationale. Cette loi a pour objet de mettre en œuvre la « riposte graduée » contre le partage d’œuvres sur internet. Dans ce dispositif une autorité administrative (l’HADOPI) peut ordonner une coupure de l’accès des internautes suspectés de partage.
Je trouve ce texte inadapté, car son application technique est impossible et son bénéfice économique discutable, l’ensemble présentant un risque judiciaire qui m’inquiète.
J’ai des raisons de penser que cette loi ne présente que peu d’avantages par rapport aux inconvénients qu’elle va imposer au gouvernement et aux acteurs majeurs d’Internet. Je les ai déjà exposé au député de ma circonscription, sans que mon courrier ne soit suivi d’une réponse.
Votre emploi du temps devant être extrêmement chargé, je comprendrais que vous ne puissiez lire l’ensemble des synthèses qui vous ont été envoyées jusqu’ici, mais je vous prie de croire que la plupart des internautes français qui ont à cœur le problème du piratage ne demandent qu’à vous rencontrer pour que nous parlions ensemble du développement de l’offre légale conjointe à ce texte « pédagogique » mais aussi dispendieux et liberticide.
Les débats sur ce texte sont justement interrompus entre le 12 et le 30 mars. Pourquoi n’en profiterions-nous pas ?
Cordialement, Boris Schapira
Vous aussi, écrivez à notre Ministre de la Culture.