Bon, je vais être honnête, les trucs religieux bien-pensants, ce n’est pas ma tasse de thé. J’ai fait mon collège et mon lycée chez les jésuites, j’ai appris plein de choses intéressantes, mais pour ce qui est du dogme ou de la foi, j’en suis très loin. De toutes façons, je ne suis même pas baptisé. Autant dire que c’était mal parti. Et pourtant…
La préparation au mariage religieux est une étape obligatoire si l’on veut se marier à l’Église. Dans la paroisse où nous nous préparons, elle est gérée par des couples accompagnateurs, eux-mêmes mariés depuis un certain nombre d’années. Chaque couple accompagnateur reçoit une fois en particulier les futurs mariés puis anime un groupe de 5 couples durant 3 soirées. Les futurs époux participent également à une soirée appelée Jeudi de la Foi, une sorte de forum réunissant une cinquantaine de personnes pour discuter d’un sujet lié à l’Église.
La première rencontre avec le couple accompagnateur s’est très bien passée. Ils sont gentils, ouverts (même s’ils ont leur propre avis, très chrétien, sur les choses; ce que je respecte). Les rencontres entre couples sont toujours très instructives, car nous y soulevons des problèmes cruciaux du mariage : l’orgueil qui créé bien des disputes, l’habitude et les habitudes, les petits pardons du quotidien, les enfants, nos projets en tant que couple… Je ne crois pas que nous étions allés aussi loin, seuls, dans les réflexions que nous avons abordé en groupe…
Évidemment, on sent un peu la volonté de transmettre des valeurs catholiques bien conservatrices : le refus de l’avortement, des procréations assistées, du préservatif dans le couple (sauf si l’un des deux est malade). Mais ça n’empêche pas d’être libre de dire ce qu’on veut sur ses pratiques propres et sa façon de voir le monde. Par exemple, tous les couples avec qui nous avons discuté n’étaient pas contre le port du préservatif et les relations sexuelles avant le mariage, bien au contraire.
Bref, je suis parti avec un a priori fort négatif, parce que je ne suis pas catholique ni même croyant. Et finalement, je trouve cette préparation très instructive, très bien construite, très bien menée et très agréable. Mon seul regret : qu’il n’existe, à ma connaissance, aucun équivalent laïc. Je pense que si les gens se posaient plus de questions avant le mariage, peut-être y aurait-il moins de divorces. Non ?