C’est le grand débat qui anime les communauté de développeurs depuis plusieurs années. Michael J. Braude et Jeff Atwood résument les arguments des deux camps.
Pour ma part, je continuerais à me former sur les technologies Web comme Desktop car je pense que toutes deux ont de l’avenir. Mais au fond, je pense un peu comme Atwood : le web va tout emporter. Et Vous, qu’en pensez-vous ?
« Pourquoi je ne serai jamais un ‘Web guy’ » (extraits traduits)
[…] La plupart des gens veulent programmer pour le web parce qu’ils ne sont pas assez intelligents pour faire autre chose. Ils ne comprennent rien aux compilateurs, aux accès concurrents, à la 3D ou à l’héritage. Ils n’ont pas la moindre idée de quand utiliser une classe abstraite et quand utiliser une interface. Ils ne comprennent pas : les méthodes virtuelles, les pointeurs, les références, le ramasse-miettes, les finaliseurs, le passage par référence ou par valeur, les destructeurs de Visual C++, la différence en C# entre structures et classes. Ils ne connaissent également rien aux méthodes de développement. Cascade ? Spirale ? Agile ? Oubliez. Ils n’ont jamais vu de spécifications, jamais écrit un document de design, jamais dessiner un schéma UML et jamais entendu parler d’un diagramme de séquence.
Mais ils connaissent quelques trucs : ils savent comment balancer une page ASP.NET sur un site, du code SQL (de mauvaise facture) dans une base, remplir un Dataset et afficher un contrôle Grid. Ça, ils ont compris. Et ça ne leur a sûrement pas pris longtemps. […]
voir l’article originale et complet de Michael J. Baude
« Tout développement est un développement web » (extraits traduits)
Mettons de côté, pour l’instant, l’argument absurde selon lequel le développement Web est facile et attire les développeurs en dessous de la moyenne. Même si c’était vrai, ça ne serait pas pertinent.
Je déteste être celui qui apportera la mauvaise nouvelle à Michael mais pour un pourcentage croissant d’utilisateurs, l’application de bureau est déjà morte. La plupart des besoins des utilisateurs d’applications de bureau ont trouvé réponse dans des applications web depuis des années maintenant. Et de plus en plus d’applications de bureau sont remplacées chaque jour au fur et à mesure que les navigateurs deviennent plus robustes, plus puissants et offrent plus de fonctionnalités.
Vous espèrez que tout ne migre pas sur le web ? Réveillez-vous ! C’est déjà arrivé ! […]
Toutes les applications doivent-elles être des applications Web ? Bien sûr que non. Il continuera toujours d’exister des exceptions et des ensembles de logiciels qui n’ont rien à voir avec le Web. Mais elles représenteront une minorité d’applications spécialisées. Des niches importantes, certes, mais des niches quand même. […] Si vous voulez que votre application soit utilisée par autant d’utilisateurs que possible, il n’y a pas de meilleur solution que l’application Web. Pour les logiciels, le Web est le plus efficace, le plus omniprésent, le plus immédiat des réseaux de distribution jamais crée. Tout utilisateur ayant une connexion internet et un navigateur, partout dans le monde, est à deux clics d’intéragir avec une application que vous auriez écrite. Même la plus pourrie des applications possède un public étonnant qui s’élargit chaque jour. C’est pourquoi j’ai inventé la loi d’Atwood : toute application pouvant être écrite en Javascript sera un jour écrite en Javascript.
[…] En tant que développeur de logiciels, je suis plus content si j’écris du code qui sert. Quel est l’intérêt de tout cet artisanat si votre logiciel finit enfermé dans un exécutable devant être acheté avec une licence, puis publié, puis téléchargé, puis installé, puis maintenu puis mis-à-jour ? Avec toutes ces vieilles et traditionnelles barrières entre les développeurs et les utilisateurs, on se demande comment l’industrie du logiciel a pu existé. Mais dans le nouveau monde des applications web, ces limitations sont tombées. Il n’y a plus de frontières, le logiciel est partout.
Le développement logiciel est loin d’être parfait. Il est même souvent carrément torché (ndt : « kludgy » en VO, je n’ai pas trouvé de meilleure traduction). C’est vrai que n’importe quel développeur peut sortir une horrible application web et que 99 % d’entre elles sont des bouses absolues. Mais cela veut aussi dire que les programmeurs vraiment brillants peuvent offrir leur code à des centaines, des milliers, peut-être des millions d’utilisateur qu’ils n’auraient eu absolument aucune chance d’atteindre avant le web. […]