Si je dois avouer que je commence à saturer de certains génériques, je suis également surpris par l’habilité avec laquelle certains dessins animés amènent des sujets graves.
L’autre jour, il s’agissait d’un dessin animé pour 5-6 ans qui parlait d’un petit garçon qui allait mourir. Oui, qui allait mourir. Mais il avait un super pouvoir, celui de revivre infiniment les meilleurs moments de sa vie à volonté. Mais ce qui devait arriver arriva : à la fin de l’épisode, ses copains se donnèrent rendez-vous au cimetière pour un dernier hommage.
— Papa, malade le petit garçon ? Malade et parti ?
— Oui chéri, il était malade. Et il est parti.
— Non, pas malade, pas fait keuf keuf !
— Ah mais chéri, on peut être malade sans tousser. Des fois, on est malade et ça ne se voit pas.
— … ?
— C’est comme quand tu es triste. Des fois, tu pleures ?
— Oui.
— Et des fois, tu es juste triste à l’intérieur, et personne ne le voit à part papa et maman, qui savent.
— Oui.
— Et bien là c’est pareil : il était malade, mais ça ne se voyait pas. Et souvent, parce que ça ne se voit pas, les docteurs ont du mal à soigner.
— Non, marraine soigner !
— Hein ?
— Marraine, elle voir dedans les petits garçons ! Marraine, tous les petits garçons, elle soigne !
Oui, forcément, sa marraine est chirurgienne pédiatrique. Techniquement, elle voit dans les petits garçons…