Un de mes clients souhaite me parler de son projet, que nous avons réalisé. Il a besoin d’y apporter des évolutions et souhaite mon avis. J’essaie de répondre à la fois avec une présentation claire des limites du projet mais aussi la proposition détaillée d’une solution potentielle, ne cachant pas les coûts associés et explicitant les complexités, y compris fonctionnelles.
Après réflexion, mon client me contacte à nouveau et m’apporte des informations supplémentaires pour que nous réfléchissions à nouveau, ensemble, à la solution à apporter. Au regard de ces nouveaux éléments, il est évident que la complexité proposée n’est plus utile. Nous établissons donc ensemble une nouvelle procédure qui leur permet d’utiliser la solution existante pour répondre, au plus vite, au besoin exprimé et reporter ultérieurement les évolutions qui peuvent attendre.
Enfin, mon client me demande de lui offrir de la visibilité sur ces évolutions. Je réunis donc les infos pour établir un planning réaliste en fonction de la charge, mais aussi de la disponibilité des équipes et la cohérence du profil des développeurs avec le projet. Le planning n’est pas forcément ce que le client souhaite entendre, mais il ne fait intervenir que des personnes compétentes sur le projet.
« La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres. »
Mes amis pensent que j’aime mon métier pour son côté technique. J’adore l’informatique et je passe mes soirées à coder, je ne m’en cache pas. Mais ce n’est pas ce qui me permet de gagner ma vie. Comme dans toutes les activités de service, ce qui me lie à mes clients, c’est la confiance.
C’est la capacité à répondre avec honnêteté, même quand la réponse ne plait pas à l’interlocuteur.
C’est la possibilité de se tromper, par méconnaissance de l’ensemble du besoin, et trouver ensemble une meilleure solution.
C’est aussi montrer l’ensemble de son jeu, savoir être vulnérable et croire avec optimisme que l’interlocuteur saura prendre cela pour une marque d’honnêteté, pas de faiblesse.