Je pense que la vraie force de Sansa c’est qu’elle ne se bat pas. Dans un monde où c’est la solution de base, Sansa est [un] des personnages avec l’évolution la plus intéressante.
« Les personnages féminins forts : bagarre mais pas seulement » sur Commando Culotte, le blog de Mirion Malle
Plus jeune, j’ai énormément apprécié le personnage de Buffy Summers et je pense que cela a profondément changé la façon dont je perçois la Pop Culture.
Pour la première fois dans mon paysage audio-visuel, j’avais l’occasion de suivre une femme qui se donnait le droit de tout avoir1 : une vie normale, mais aussi une vie de super-héroïne ; une famille, mais aussi le droit de faire autre chose que de s’en occuper ; un love interest qu’elle sauvait elle-même avant qu’il ne la sauve et qu’elle pouvait également tuer s’il le fallait.
Elle était décrite comme pas spécialement douée pour se faire belle mais l’était quand même sacrément, ce qui ne l’empêchait pas de se casser un ongle en défonçant la tronche d’un vampire à qui elle faisait comprendre que son hypothétique plan maléfique était quand même vachement moins flippant que le contrôle de Maths du lendemain. Ses plus gros problèmes étaient ceux de tout adolescent : l’émancipation, l’apprentissage de la sexualité, l’amitié…
Elle subissait beaucoup et sa force n’était pas tant dans sa capacité à frapper plus fort que dans sa volonté et sa capacité à se relever encore et toujours face aux épreuves qui l’avaient mise à terre.
Buffy, c’était Sangoku avec du vernis.
La plupart des séries que je regarde ou apprécie aujourd’hui contient des personnages féminins forts : Korra, Sansa, Veronica, May, Cat, Kara, Zoe, Dutch/Yala…
Je me suis rendu compte qu’un personnage féminin fort était pour moi un gage de qualité dans une œuvre. Je ne trouve pas l’œuvre meilleure parce qu’un personnage féminin fort y est décrit ou y est central mais je trouve peu crédible une œuvre ou un tel personnage n’existerait pas parce qu’il ne peut pas exister de monde où des hommes sont forts et des femmes ne le sont pas : il s’agit juste d’un monde où on ne regarde que les hommes.
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En anglais, on dit have it all, qui est une expression toute faite dont je ne connais pas l’équivalent. ↩