Et plus ça dure, plus le refrain s’épuise. Faire vite, répondre tout de suite ! Entrer dans la course-poursuite en se disant qu’après tout, on a les jambes pour reprendre le dessus. Et si finalement, c’était une partie du piège ? Tant que l’on court, on oublie de regarder autour. Si cette urgence nous empêche de penser, quelles blessures peut-elle bien panser ?
« État d’urgence : plus c’est long, moins c’est bon #DATAGUEULE 58 »
Réfléchir n’est pas évident quand le monde nous incite à rester des crétins facilement manipulables. Pour ça, rien de plus simple que la peur qui, si elle a des raisons d’exister (la menace terroriste, par exemple, mais le travail est aussi un sujet angoissant), est savamment utilisée pour contenir les foules. S’en suit une progressive dérive autoritaire qui tait son nom et dans laquelle il serait facile de broyer du noir.
Ceux qui pensent broyer du noir sont des fous, c’est le noir qui les broie.
« Projection », Éric Daspet
Et si on s’arrêtait pour penser à tout cela et se rendre compte qu’une grande partie des ombres vient du choix de l’éclairage ?
1 journée typique sur @BFMTV https://t.co/Fgg18KRvZr 4h: 2h43 terrorisme (68%), 34 mn manif loi travail & 45 mn pub pic.twitter.com/DJCEC0tMva
— Terry Zimmer (@terryzim) 21 juin 2016