Ou comment se retrouver en plein Agatha Christie avec deux garçons.
Tout commence un soir. Ma femme range un truc en bas, les enfants étant monté se mettre en pyjama. Soudain, des pleurs. Elle monte quatre à quatre. Des petits cheveux partout sur le sol de la salle de bain, une mèche entre les doigts de l’aîné : il pleure parce que le petit lui aurait coupé les cheveux. Elle questionne le petit, qui confirme, puis pointe ce qu’il a utilisé : un coupe-ongle, une pince à épilée et enfin le ciseau à ongles.
Plusieurs problèmes :
- le petit ne sait pas tenir un ciseau (j’ai vérifié en lui demandant comment faire : il le prend à deux mains) ;
- cela n’explique pas comment son frère pouvait tenir une mèche non-dispersée dans sa main ;
- dans le meilleur des cas, le petit n’aurait pas pu couper les cheveux du grand sans sa complicité ;
- si c’était le cas, le grand n’aurait pas pleuré en accusant le petit…
Qui a menti ?
Personne !
Deux jours d’interrogatoires et contre-interrogatoires pour finalement aboutir à ce que nous pensons, à ce jour, être la vérité : le grand a demandé au petit de lui couper les cheveux. C’est lui qui a attrapé le ciseau à ongles (qui est hors de portée de son petit frère) et lui a donné en lui montrant comment le tenir à deux mains. Il a ensuite attrapé sa propre mèche de cheveux pour que le petit en coupe la pointe. Manque de bol, le petit n’a que trois ans, il a donc fait ce qu’il a pu et a coupé bien plus court que ce qu’on lui avait demandé. Le grand a alors paniqué en voyant la longueur de la mèche coupée et a pleuré.
Inutile de dire que les deux ont pris un savon… et que le grand va rester un moment avec son « trou » de cheveux sur le devant. Ça lui apprendra.