Dans le précédent article, je citais un article qui expliquait ce qu’il adviendrait de notre pays si on continuait à remplacer les gardiens de la paix par des forces de l’ordre.
Mais nous avons également des forces militaires sur le terrain, notamment depuis 1995 et le début de l’opération Sentinelle et encore davantage depuis l’entrée en État d’Urgence…
L’opération Sentinelle n’augmente pas la sécurité des Français, elle la réduit.
[…] Tous nos soldats peuvent constituer d’excellents et très coûteux vigiles, une minorité d’entre eux peuvent constituer des unités d’intervention
[…] On saluera, le professionnalisme dont ont fait preuve nos soldats à chaque fois, n’hésitant pas à accepter des risques supplémentaires et maîtrisant parfaitement l’emploi de leurs armes pour éviter de blesser des innocents, mais on remarquera aussi l’incohérence dans laquelle on les à placés.
[…] Comme l’équipement de combat rapproché n’a jamais été une priorité stratégique en France, le problème demeure.
[…] celui qui veut attaquer des soldats, parfaitement visibles alors que lui-même est anonyme, aura presque toujours l’initiative.
[…] L’opération Sentinelle est en réalité soumise à une contradiction. Une patrouille de soldats est la preuve visible que le gouvernement « fait quelque chose » mais que ce quelque chose soit efficace est une autre question.
« Le piège de l’opération Sentinelle », Michel Goya sur son blog « La voie de l’épée »
Au final, on revient toujours au même problème. L’opération Sentinelle sert davantage le pouvoir que la population, comme l’utilisation actuelle des forces de Police.
Reste à savoir quelles décisions prendront les syndicats de la Police et de l’Armée : soutenir des candidats qui les prendront en considération en levant ces dispositifs pour mieux redéployer ces moyens dans des actions qui intègrent la défense à la population (proximité, groupes d’intervention rapprochée…) ou soutenir ceux qui les autoriseront à avoir la gachette (ou la matraque) plus facile…