Une carte n’est pas le territoire qu’elle représente mais, si elle est correcte, elle en partage la structure, ce qui explique son utilité. Alfred Korzybski, Science and Sanity, p. 58, traduit de l’anglais par mes soins.
Je sais que je vais enfoncer des portes ouvertes mais je pense que ça mérite d’être réitéré.
Nous savons qu’un nombre croissant d’organismes, privés ou publics, nous modélise. Pistage en ligne, objets connectés, profils fantômes, analyses de cohortes… Nous sommes défini
de manière incomplète, injustement (dans les deux sens du termes) cartographié .Ce qui nous reste à comprendre et à assimiler dans la Culture Populaire, c’est l’utilité et l’usage de ces cartes par et pour ceux qui les dessinent. Car de la même manière qu’un chemin indiqué sur une carte devient plus fréquenté, et donc mieux dessiné sur le territoire qu’un chemin non-cartographié, les aberrations de nos modélisations deviennent, au gré des manipulations de fils de publication et des bulles filtrantes, nos propres chemins de pensées.