Aujourd’hui, avec le grand, c’est pliage de linge. D’habitude, c’est quelque chose que je fais seul, entre midi et deux, quand les garçons ne sont pas là, ou avec ma femme le soir en discutant de nos journées. Cette semaine, j’ai été pris par d’autres activités et la pile de linge à plier est interminable. Il s’est proposé en renfort.
Chacun sa bassine (moi les vêtements d’adultes, lui ceux d’enfants). On commence par séparer les vêtements par type (pantalons, tee-shirts, sous-vêtements) puis, comme il a oublié depuis la dernière fois, je lui montre à nouveau comment plier un tee-shirt, un pantalon, etc.
Je le laisse à ses pliages et je m’intéresse à ma propre pile en sifflotant. De temps en temps, je tourne la tête, et je vois qu’il fait du bon travail. Mais rapidement, il souffle.
– C’est trop facile nos vêtements. Je peux essayer avec tes vêtements à toi ?
– Bien sûr. Viens, on échange nos bassines.
Et nous voilà repartis, moi à séparer le 6 ans du 8 ans et lui à plier un de mes jeans. Nous sifflotons « À nos souvenirs » et, parfois, il chantonne. À la fin de la chanson, je le regarde. Il a plié deux jeans et deux tee-sh…
– Mais, tu as plié mes tee-shirts n’importe comment !
– Aaaah non Papa, c’est juste qu’ils sont grands, alors j’ai trouvé une autre technique. Je les pose, après je les plie comme ça, tu vois, puis comme ça.
– Euh… ok, mais là tu vas me faire des plis énormes. Regarde, quand on déplie, ça fait une croix en plein milieu du tee-shirt !
– Ah oui, mais c’est pas grave. Tu travailles à la maison, toi, personne te voit !