Le petit est embêté. Je vois à son expression que quelque chose le tracasse et qu’il a besoin d’y réfléchir seul. Au bout de quelques heures, il vient me voir.
Papa, j’ai pas envie de le dire, mais je n’arrive plus à garder tout ça secret. { garçon } n’arrête pas d’embêter { fille1 } et { fille2 }, il leur fait une vie d’enfer1. Elles pleurent, alors ça me fait de la peine, alors je les défends.
Mais aujourd’hui je lui ai mis un coup de pied et je déteste ça parce que la violence, ça fait de moi un mauvais enfant. J’aime pas qui je suis quand je tape.
Mais je suis obligé de taper { garçon } pour défendre { fille2 }, je ne sais pas quoi faire ! { fille2 } est la plus embêtée. Elle ne veut pas le dire à la Maîtresse, elle préfère garder tout ça secret, mais ça ne peut plus durer !
Je suis profondément fier de sa réaction, très (trop ?) matûre pour son âge. J’aimerai vous dire que tout s’est arrangé mais je suis allé parlé avec la maman de { fille2 } et la situation est compliquée. { garçon } a clairement des problèmes, et l’école est au courant, sans pouvoir faire grand chose. L’impuissance, dès la maternelle, à lutter contre les comportements de harcèlement des garçons, est tout bonnement révoltante.
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Je sais que ça sonne faux, mais il parle vraiment comme ça. Il utilise aussi des expressions comme « trop peu pour moi »… ça fait bizarre dans la bouche d’un enfant de 6 ans ! ↩