Quand ça va pas, ça va pas. Là, c’est plus possible. La chambre du petit doit être rangée, et comme il ne s’en sort pas seul, je lui demande s’il a besoin d’aide. Nous rangeons tous les deux, mais je ne reçois aucun remerciement. Aucune gratitude.
– Alors, elle est propre ta chambre ?
– Oui, elle est propre.
– Elle est propre, hein ?
– Oui, elle est propre.
– Tu es sûr que c’est tout ce que tu as envie de répondre ?
– [clairement soûlé] Mer-ci pa-paaaaa…
Il se met à chouiner, et je sais que c’est pour couper court à la discussion. Mais je n’ai pas envie d’en rester là.
– Attends, viens-là cinq minutes, on va parler. Je voulais juste que tu me remercies pour avoir nettoyé ta chambre. Parce que c’est à toi de la nettoyer, et que c’est normal de remercier les gens qui t’aident.
– Je sais mais j’aime pas quand tu me parles comme ça. Tu fais un petit sourire et tu me dis des choses…
– Ça s’appelle du sarcasme. Ça te fait te sentir comment ?
– Triste.
– Parce que tu penses que je moque de toi ?
– Ah non, ça, je sais que tu te moques de moi. Et je sais pourquoi tu le fais mais… je… je peux tout te dire ?
– Oui bien sûr
– Ça me rend triste parce que ça te donne l’air vraiment idiot.