Les terroristes nous volent tout. Si un jour, il m’arrive quelque chose, je ne veux pas qu’on dise de moi que j’étais un héros. Même si j’ai fait des trucs bien dans ma vie, j’ai aussi ma part de lâcheté1.
Je ne suis pas un héros, pas davantage qu’un ouvrier tombant d’un échafaudage en construisant un hôpital pour enfants, pas davantage qu’une femme cherchant à fuir les coups de son mari, pas davantage qu’un enfant se noyant dans la Méditerranée.
Si vous faites de moi un héros parce que ma mort m’a été infligée d’une manière horrible, qu’honorez-vous, que singularisez-vous réellement, si ce n’est cet acte, et pas moi ?
Les terroristes nous volent tout, même le droit d’être des gens banals.
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Mes blessures et mes faiblesses, celles que j’n’avoue qu’à demi-mot. Mes faux pas, mes maladresses, mais de l’amour plus qu’il n’en faut. ↩