J’ai demandé aux garçons ce qu’ils feraient s’ils devenaient Présidents. Pour le petit de 9 ans :
– Moi, je voudrais qu’on invite chez nous les gens qui ont la guerre dans leur pays et qu’on les aide à trouver des maisons.
– Et s’il n’y a pas de maisons ?
– On les construit pour eux ! On est très nombreux, on peut le faire. Ou alors on prend les maisons des gens qui s’en servent pas !
– Alors, c’est une bonne idée. Mais en fait, c’est presque déjà dans la loi. Pas la partie sur les maisons mais le droit d’asile.
– Mais… alors… pourquoi on le fait pas ?
– Parce qu’il y a beaucoup de gens qui n’ont pas très envie.
– Mais pourquoi ?
– Parce que les étrangers qui ne sont pas comme eux, qui leur ressemble pas, ça leur fait peur.
Il me regarde en mode « Eurêka, j’ai compris »… et je ne m’attendais pas à la suite.
– Ah, j’ai compris. Donc c’est juste DES BONS GROS RACISTES, en fait ? Ben moi, je ferais une loi pour que les racistes, ils soient punis !
– Ça aussi, ça existe déjà.
– Ah, et ils sont punis ?
– Bof. Y’en a un qui se présente pour devenir président. C’est moyen comme punition.
Son frère de 11 ans arrive. Je lui demande donc ce qu’il ferait s’il était Président.
– Ah non mais moi je ne veux pas être Président. Je veux être le chef des sports.
– Ministre des Sports ?
– Non, c’est trop… gros. Moi, je veux être Ministre du Ping-Pong.
– C’est très… spécifique, mais ok. Et c’est quoi, ta première décision de Ministre du Ping-Pong ?
– Bah tu vois, quand on joue en tournant autour de la table, parfois, on crie « Ça repart ! », pour aller dans l’autre sens.
– [Faisant semblant de comprendre] Ok… et ?
– Avec moi on dirait : « Ça… rkozy ! C’est rigolo ! On a dit ça l’autre jour, et c’était super. Je voudrais qu’on dise ça tout le temps. »
– Mais tu peux pas, c’est déjà le nom d’une personne, ça ! Un ancien président, même.
– Ah ben super, il sera content, on dira son nom tout le temps !
Pas idiot. Et puis les arbitres de ping-pong, ça le changera des juges d’instruction. Nous avons ensuite fini la conversation avec le petit. Sa solution est simple :
À chaque fois que quelqu’un dit des trucs racistes, il doit faire des cookies aux personnes concernées pour se faire pardonner.
Zemmour peut se reconvertir en boulanger.