Ce matin, le petit ne trouve pas son téléphone. Or la règle est claire : pas de téléphone, pas d’autonomie. Les enfants n’ont que des dumbphone mais c’est la seule chose qu’ils ont pour nous tenir au courant s’ils en ont besoin.
Ma femme propose de l’emmener au collège le matin et son frère, qui commence une heure plus tard ce matin, de rentrer avec lui à 16h30.
Mais sur la route du collège, il m’appelle :
– Papa, il y a un problème, en fait.
– Lequel ?
– Ben j’ai dis que je finissais à 16h30, mais en fait, non.
– Tu as dis n’importe quoi à ton frère ?
– Non, pas n’importe quoi. C’est une vraie heure, hein, 16h30. Juste, c’est pas la bonne.
J’ai du mal à voir où il veut en venir.
– Alors, Papa, tu lui diras ?
– Quoi ?
– Ben que je ne pourrais pas être là.
– Mais tu veux que je fasse comment ?
– Ben, tu peux lui envoyer un message.
– Sur le téléphone qu’il n’a pas ?
– Ah ben oui, pardon. Ben, tu peux aller au collège lui dire alors !
– Mais pourquoi ? Tu y es, toi, et vous vous voyez. Dis-lui, et je viendrais le chercher le soir.
– Ah ben oui, c’est bien, ça !
Comme je connais le loustic, je demande confirmation.
– Ok, on a un plan. Tu me répètes le plan pour que je sois sûr qu’on est d’accord ?
– Je vais lui parler.
– Oui.
– Et je lui dis que tu vas venir.
– Oui, quand.
– Dans la journée, pour lui dire que tu reviendras à 16h30 !
Arg, si près du but !