Les collectivités sont particulièrement friandes d’actifs dangereux, c’est un fait que je tiens pour acquis après plusieurs mois à observer les marchés, y compris de l’intérieur. Pourquoi ? Parce que communes, départements et régions disposent de moins en moins de capitaux et donc les investissent là où ça rapporte le plus : actions et produits structurés (produits d’inflation, les swaps de taux, subprimes).
Evidemment, cela présente un risque énorme, surtout si on achète des produits « toxiques » aux effets de levier difficilement mesurables. Aujourd’hui, j’ai entendu un responsable dire qu’il n’avait pas compris, qu’il n’avait pas vu les petites lignes dans le contrat. De qui se moque-t-on ?
Soyons clairs : beaucoup de collectivités savaient très bien ce qu’elles faisaient en achetant ces actifs et certaines d’entre elles continuaient à en acheter pendant l’explosion de la crise. Pourquoi ? Parce que les responsables de ces collectivités savaient très bien qu’en cas de coup dur, ils pourraient s’en prendre aux banques et, si nécessaire, à l’État pour qu’il oblige celles-ci à prendre à leur charge une partie des pertes.
Certaines banques avaient senti le coup foireux de loin. Dexia propose des solutions dès aujourd’hui aux collectivités. J’espère que cela ne fera pas oublier l’incompétence des élus ayant investi dans des actifs complexes pour faire baisser leur dette à court terme.
Puisque l’Assemblée aborde la question de la réforme des collectivités territoriales, jespère que seront ltudiées leur autonomie financière et la responsabilité de leurs élus.