Il y a quelques semaines a été annoncé Windows Phone 7 Series, devenu depuis Windows Phone 7. Plus qu’un simple OS, il s’inscrit dans une stratégie plus massive d’établissement d’un écosystème entre développeurs, éditeurs, constructeurs et clients autour d’une place de marché unifiée, comme ses concurrents Apple et Android…
En ce moment, je suis en plein paradoxe. D’un coté, le système me séduit car il parle ma langue (le .NET) et offre des opportunités business alléchantes (notamment avec le développement multi-écrans). De l’autre, je trouve que HTML5 apporte énormément de choses et j’espère qu’il sera massivement adopté, notamment pour le développement d’applications de bureau ou mobiles. Enfin, j’apprécie énormément la liberté offerte par un système comme Android, tant au niveau des développements qu’au niveau business (il y a tout à faire !).
Alors quand je vois Apple qui verrouille son système (aussi agréable fût-il, je ne critique pas cet aspect-là), qui y interdit sauvagement des milliers d’applications (alors que l’application ouvrant l’accès au contenu le plus dangereux reste quand même Safari), qui le coupe des frameworks multi-plateformes qui pourraient y apporter des processus d’industrialisation logicielle (qu’il s’agisse d’Adobe CS5, de MonoTouch, de Titanium ou des autres), qui muselle même les développeurs sur la description de leurs applications et qui continue à en vendre des camions entiers un peu partout dans le monde, je m’interroge sur les véritables raisons qui font que les gens achètent un smartphone. Je pense de plus en plus qu’elles n’ont rien à faire avec la qualité intrinsèque du mobile proposé, mais davantage avec les interactions sociales qu’il va créer, soit parce qu’on aura l’impression de rejoindre une communauté, soit parce qu’on appréciera (consciemment ou non) son côté « signe extérieur de richesse ».
Pas besoin de 150 bons développeurs pour faire acheter des smartphones.
Un seul Steve Jobs suffit.