La situation est tendue pour Microsoft : le Windows Phone Marketplace est ouvert depuis 8 mois mais le nombre d’applications disponibles est loin d’égaler celui de ses concurrents. On apprend dans un article sur le blog de l’équipe de développement de Windows Phone - relayé par XNA-France - les détails de la mise-à-jour de ce Marketplace, destinée à corriger le tir.
Un choix complet de modèles économiques…
La soumission d’application supportera les formats commerciaux connus : gratuit, gratuit avec publicités et payant, avec la possibilité de définir via une API les modalités de test (notamment le sous-ensemble des fonctionnalités concerné). Il suffira de s’affranchir de 99$ de frais annuels pour pouvoir soumettre autant d’applications payantes que voulu mais une limitation à 5 applications gratuites sera mise en place (au delà, le développeur devra s’acquitter de 19.99$ par application). La soumission de mise-à-jour restera gratuite et illimitée. Enfin, afin de faciliter la distribution des applications, il sera désormais possible de publier une application à l’international sans que cela ne compte comme autant de publications que de marchés visés.
Ces nouvelles déclarations s’adressent à la fois aux groupes internationaux, qui n’auront pas à remettre la main à la poche pour la publication de leurs applications partout dans le monde, mais surtout aux développeurs à la fibre commerciale. En effet, en déclarant l’application payante mais en définissant un certain nombre de fonctionnalités comme étant testables gratuitement de manière illimité, ceux-ci rendre une application Freemium. En partant sur ce principe, on peut même imaginer de nouveaux modèles économiques. Un logiciel payant de création pourra par exemple proposer une semaine de test complet avant de limiter son usage au seul export des créations déjà réalisées (afin de ne pas perdre, à la fin du test, la production des jours précédents).
Les utilisateurs pourront régler directement par carte bleue ou via leur facture d’opérateur si un accord été pris entre Microsoft et leur opérateur. Toute la gestion des applications se fera via l’interface développeur. Comme avant, 70 % du C.A. reviendra au développeur, Microsoft et ses partenaires télécoms se partageant les 30 % restant. Le paiement se fera sur une base mensuelle, à partir de 200$ cumulés internationalement.
… mais une validation de contenu toujours obligatoire
Malheureusement, si on trouve davantage de libertés au cœur des possibilités commerciales, il n’en est pas de même concernant la validation des applications avant leur apparitions sur le WP Marketplace. Certaines interdictions se comprennent (comme celle de reproduire du contenu protégé, ou d’encourager la haine), mais d’autres risquent de handicaper la plate-forme.
Il n’y aura ainsi aucun contenu faisant volontairement ou non la promotion de l’alcool, du tabac, des armes et des drogues, aucun contenu adulte (sexe, nudité, en image, texte ou piste audio), aucune application s’apparentant à du piratage (selon qui ?) ou de la violence (la liste des interdits est assez longue : décapitation, morceaux de corps, strangulation, manuels expliquant comment être violent avec un autre être humain… ils sont précis chez Microsoft). Même les injures sont interdites.
De quoi voir de beaux dérapages, à l’instar du MarketPlace d’Apple, avec des interdictions de dictionnaires (contenant forcément des références sexuelles et éventuellement des grossièretés), de jeux (GTA ?) ou de manuels de karaté. Espérons que Microsoft saura être plus fin que la firme de Cupertino…