Que pensez-vous du plan d’action suivant :
- les embaucher
- les payer
- les garder
Ça semble simple ! Trop simple ? Et pourtant « c’est tout ». Je m’explique.
Sylvain Abélard dans un commentaire sur un forum Human Coders
Je vous encourage à lire l’ensemble du commentaire qui montre bien à quel point l’environnement de travail et la culture française du développement (très influencée par la culture américaine) peuvent être hostiles à la présence de femmes.
J’ajoute qu’en dehors de mieux embaucher, de mieux payer et de mieux se comporter avec les femmes, nous pouvons aussi changer nos propres comportements pour réduire cette surface de discrimination.
Par exemple, dans ma vie professionnelle, j’ai souvent été qualifié de femme parce que je :
- nettoie derrière moi et n’aime pas retrouver les choses sales ;
- chérie l’organisation, quitte à la prendre en main ;
- soûle souvent mes collègues avec des règles de vie commune ;
- rate un certain nombre d’événements internes — pour ne pas dire tous — pour passer du temps avec mes enfants.
Je vais vous dire une choses : non seulement ça ne me choque pas d’être qualifié de « femme » (ça me change de maman), mais je me dis qu’en plus, être un homme qui se comporte « comme une femme » laissera peut-être plus de place, un jour, à une femme qui se comporte « comme un homme » :
- qui prend des décisions (et pas : « qui se prend pour le chef ») ;
- qui sait ce qu’elle veut (et pas : « qui fait chier tout le monde ») ;
- qui sait s’entourer des meilleurs pour faire avancer un projet (et pas : « qui fait les yeux doux pour réussir ») ;
- qui peut s’énerver quand c’est nécessaire, et aussi, parfois, juste parce qu’elle passe une journée de merde (et pas : « ah ben voilà, elle a ses règles ») ;
- et qui a des centres d’intérêts en dehors du boulot (et pas : « qui n’est pas pleinement investie »).
Je suis sûr qu’il y a plein de femmes talentueuses dans nos métiers. Je travaille ou ai déjà travaillé avec plusieurs d’entre elles, et je serais ravi d’en rencontrer davantage.