Le grand revient de quelques jours passés avec ses grand-parents à suivre le Tour de France.
Lui, qui est d’habitude si impatient, a attendu parfois les coureurs plus de cinq heures sur le bord de la route. Lui, qui a parfois du mal à sociabiliser, a discuter avec les Elles du vélo, a visité la tente des pompiers et a réussi à attirer l’attention des hôtes et hôtesses de caravane (laissez-moi vous dire qu’il est équipé en accessoires sponsorisés !). Je l’ai rarement vu aussi heureux et serein à la fois. Le voir grandir en dehors de la maison est autant une réussite qu’un déchirement. Mais le mieux, c’est quand on lui parle des cyclistes :
— Avec tout ça, tu les as vu les coureurs du Tour de France, quand même ?
— Oh oui mais ils sont dégoutants. Ils passent très vite et il y en a qui mangent leur goûter et leurs bonbons sur le vélo et pouf! ils jettent le papier par terre. C’est pas bien, Papa et Maman ! C’est pas bien !
— Tu leur as dit ?
— J’ai essayé mais ils entendent pas, il passent trop vite. Quand je commence à dire « Faut pas jeter son papier par terre, c’est dégoûtant ! » ils sont déjà partis quand j’ai fini.
Les bonnes valeurs.